Nikola Stoyanov : Soyez très prudent lorsque vous achetez une propriété en Grèce, la législation y est très différente

La plupart des Bulgares qui achètent un bien immobilier en Grèce le font pour leur usage personnel, et une plus petite partie pour des raisons d'investissement, comme la location ou l'investissement immobilier. C'est ce qu'a déclaré Nikola Stoyanov, expert immobilier, entrepreneur et propriétaire de la société LUXIMMO, dans l'émission « Morning in Focus » sur Radio « Focus » animée par Asya Alexandrova.

L'entreprise propose des biens immobiliers en Grèce depuis près de 20 ans, depuis que les Bulgares ont commencé à s'intéresser à l'achat de biens immobiliers chez notre voisin du sud. Ces dernières années, cette demande a considérablement augmenté, a constaté Stoyanov.

Parmi les régions les plus prisées pour l'achat figurent le nord de la Grèce, notamment la Chalcidique, ainsi que la côte nord et même les régions plus méridionales du pays. L'expert a souligné la proximité de la Grèce, la quasi-égalité des prix de l'immobilier dans les deux pays et les meilleures conditions de vacances au bord de la mer grecque comme principales raisons.

Stoyanov a également souligné que le marché immobilier grec intéresse non seulement les Bulgares, mais aussi d'autres acheteurs des Balkans. Serbes, Roumains, Macédoniens, Albanais et Russes investissent également activement dans l'immobilier en Grèce, ce qui fait grimper les prix et suscite le mécontentement d'une partie de la population locale.

« Les Grecs ne réalisent pas encore pleinement les avantages de l'achat de biens immobiliers par des étrangers dans leur pays, alors que cela stimule pourtant l'économie locale. La Grèce dépend fortement du tourisme, de la restauration et de l'hôtellerie – c'est la principale source de revenus du pays », a expliqué Stoyanov.

Selon lui, les prix en Chalcidique – la région la plus luxueuse de la côte nord – sont plus élevés, principalement en raison de la construction limitée. Dans la région de Kavala, les prix sont désormais comparables à ceux de la côte bulgare de la mer Noire.

« En Chalcidique, les prix tournent autour de 3 000 euros le mètre carré, avec principalement des maisons. Autour de Kavala, les prix oscillent entre 2 400 et 2 500 euros le mètre carré, et le marché propose aussi bien des maisons que des appartements, dont beaucoup de constructions neuves », a expliqué l'expert.

Stoyanov a recommandé aux Bulgares achetant un bien immobilier en Grèce de faire appel aux services d'un consultant, d'un courtier ou d'un avocat local afin de vérifier l'exactitude des documents. Il a précisé que la législation grecque relative à la construction et à la vente de biens immobiliers diffère sensiblement de la législation bulgare, et que des changements sont à prévoir.

De nombreux entrepreneurs bulgares qui se sont lancés dans la construction de leurs propres complexes et bâtiments, principalement dans le nord de la Grèce, sont confrontés à des différences de processus et certains en tirent une expérience amère. Ils travaillent avec un ingénieur qui sert d'intermédiaire entre l'architecte, les concepteurs, la municipalité et la supervision des travaux. Ce spécialiste peut résoudre les problèmes de conception, mais trouver une entreprise de construction pour la réalisation du projet est plus difficile, différent et plus coûteux. Pour faire appel à une entreprise bulgare en Grèce, celle-ci doit être légalisée et certifiée conformément à la législation locale. On ne peut pas simplement faire venir des constructeurs bulgares », a souligné Stoyanov.

En raison de ces caractéristiques, il est souvent plus rentable d'acheter un bien ancien, obsolète tant sur le plan moral que technologique, puis de le rénover, plutôt que d'en construire un neuf de toutes pièces. « Vérifiez si le bien a été construit avant 2011. Si tel est le cas, moyennant une procédure spécifique et le paiement d'amendes, même une construction dépassant les normes peut être légalisée. Pour les biens construits après 2011, c'est quasiment impossible », a précisé l'expert.

Selon lui, les prix de l’immobilier en Grèce continueront d’augmenter, tandis que l’offre diminuera.

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